Tirade de l'amour sans fin .
Je suis seule devant la scène du NOUS et de nos entrailles
Un monologue humide mais tiède sans la moindre faille
Je m'adresse à moi-même face à la fermeture du rideau
Les spectateurs sont confinés et entendent mes mots.
Amour de mon été qui s'éternise
Il est en déclin de sa maturité exquise
Il répand ses parfums de ses fruits exotiques.
Nous en faisons vins et liqueurs pour nos soirées érotiques
Je t'offre mes élixirs merveilleux
Cachés dans une enveloppe traversant les cieux
Mais mon exotisme se perd au milieu des flots
La pandémie nous ramène que les oiseaux
Il n'y a plus de touristes ni de voisins
La terre résonne avec les tocsins
Après la crise de requin
Mon île est balayée de ce virus malsain
Désertiques sont les plages et la mer
La danse de mon volcan tournoie avec nos gestes barrières.
Les horizons consignés ne sont plus une illusion
Et même si tu es dans un des rares avions
A la sortie , impossible de nous embrasser
Nos baisers seront éclusés
Une main suspendue pour la quatorzaine
Un amour d'été revu à la baisse après la quarantaine .
La pandémie va entraîner la disparition de milliers d’enfants *
Le monde tangue dangereusement
Nos consciences pourraient bien être brisées
On va déconfiner toutes nos futilités...
Les enfants sont l'avenir de notre humanité
Et comme les vieux dépérissent prisonniers
La jeune génération survivante n'aura plus de repères
Esclave de quelques humains encerclés de frontières
Avec la tête pensante mais un trou béant ...
Amour de mon été ... Il n'y aura plus de printemps
Des FLOUS dans le cerveau se créent avec le confinement
Quand la porte s'ouvrira on sera tous DES FOUS ambulants
Mais comme nous sommes des poètes retentissants
Amour de mon été , Nous re créerons notre automne rougissant
Le vase clos de nos émotions rejettent l'agressivité et la violence
Nous sommes responsables même si nous agissons dans le silence
Sauvons nos enfants de cette épidémie traumatogène
Contrôlons nos pulsions même si l'idée de la mort est anxiogène .
Nous craignons aussi la FAIM
Mais il y aura bien une FIN
Soyons plus FINS que la feinte
Le planète tousse des quintes
Ne dissimulons plus la réalité
Difficile à contrôler
Soyons forts jusqu'au bout
L'homme est capable d'être debout.
Amour de Reine prie à genoux
Pour que le blanc de l'hiver nous réchauffe de houx
Ce sera notre saison , mon bel Amour
L'essentiel est notre secours
Ma longue tirade de l'amour sans fin est dans l'essence d'un ciel orageux
Le tronc d'arbre creusé de notre vie navigue sur mon océan d'éclairs majestueux .
LUCYE RAYE 21 avril 2020
**** La récession mondiale causée par la pandémie de Covid-19 risque d’entraîner le décès de centaines de milliers d’enfants en 2020, prévient le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Messages reçus
Nom: Muller
Message: Le poème résonne seul dans le silence comme la dernière présence
humaine. Elle pleure comme un sanglot et s’efface sous la pluie inattendue !
Nom: Pascal 2 RUIZ
Message: Peur pour demain, oui, c'est la justesse de toutes les
pensées.
Mais, je le clame ! "Le Présent" est la fleur du "Passé", l'un et l'autre
sont des réalités, cris de vie, traces pour survivre demain. Car il y aura des jours peaufinés par le vécu et les enfants des nouveaux printemps seront les fleurs d'autres hivers. Tout peut se
perpétuer, le courage de continuer doit subsister, il est l'empreinte, l'étendard d'âmes flottant au vent de détresse. L'humain est comme les vagues, toutes différentes et avant l'échouage soyons
pureté d'écume, virginité de neige. L'amitié est un flocon. A bientôt.
Nom: Joëlle Brethes
Message: Hélas… :(
Mais quand tout semble désespéré, il reste quand même… l'amour, en effet
!
Bises …