Coque vide …
Mes pages sont froissées
Le dialogue amoureux est effacé
La musique a disparu de mes rimes d'aventure
Depuis ma primesautière sirène d'écriture
J'étais vive , j'obéissais au premier mouvement
En écho du coquillage , j'agissais , j'écrivais spontanément
Maintenant tout est masqué en sombres découvertes
Des souterraines interrogations en secret des grandes touffes vertes
La coquille se patauge entre le rouge et le noir
Les strophes pleurent sur un triste trottoir
Même le bleu devient gris , je n'y vois plus rien
Les nuages vont pousser en parfum
Sur les plantations des hauts plateaux
Je vais distiller en bouquet de senteur mes mots
Une descente vers la plaine de vétiver
Une botte de racines et dégager l'ennui de mes vers
Pour que l'arôme embaume la soie des armoires
Et mes missives dans chaque tiroir .
Dans les champs des Graminacées et de géraniums
Avec les mains travailleuses de l'homme
J'enlève le masque de l'alambic
Pour le remplir dans mon île exotique
Même si elle atteint le pic de la Covid
L'appareil de distillation avait sa coque bien trop vide
Pour que vous humiez l'extase de chacune de mes fragrances
Je défroisse mes lettres avec les huiles essentielles pour une infinité d'essences .
LUCYE RAYE 27 SEPTEMBRE 2020
Messages reçus
Nom: Christian LERAY
Message: Bravo pour ce défroissement de lettres avec les huiles essentielles
de ta belle île ! Bom Domingo Poetisa !
Nom: Muller
Message: Je suis près de toi toujours avec ta pensée et la tendresse de nos
jours combattifs
Nom: Béatrice Montagnac
Message: Bonjour Lucie
Ton poème est beau de vérité nous vivons comme dans un film de science
fiction dans un monde fait de contradictions
Seule nos plumes ne sont pas masquées elles écrivent encore c'est
l'essentiel de dire le en vers alors merci
Passe un excellent dimanche je t'embrasse
Mes amitiés
Béa
Nom: Thierry Titiyab Malet
Message: Co vide !
Nous étions si ivres de nos vers
Puis nous nous sommes grisés
Abordant enfin les rives de la vie
Mais un satané coup de déveine
Vînt à couler sur tous nos avis
Le monde nous aura mis à genou
Le ciel de nous s'est vite écarté
Ne nous laissons plus que des bleus
La spontanéité est une liqueur
Je bois tes mots qui se meurent
Quand nous avons foi et faim !
Car nous savons que sans fin
L'histoire n'aura pas eu lieu
Coque vide en ce coche mare !
À cause d'hommes bien avides
Qui sème en nous l'écho vide !
Thierry Titiyab Malet
Je te remercie ma soeur de me laisser un peu de place dans ce grand
vide.
Nous ne tomberons pas car nous savons cette force qui
ravive
Ton texte deviendra une légende car il contient tant de forces vives
Nom: Muller
Message: Ta poésie puise sa beauté et sa fécondité dans l’écho Des coquillages. Tu crées un espace immense et radical ! Bravo